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Législative partielle en Isère : l’unité du Nouveau Front populaire mise à l’épreuve

A l’occasion d’une élection législative partielle qui se prépare dans la première circonscription de l’Isère, le Nouveau Front populaire (NFP) ne fait pas la démonstration d’une parfaite unité. Le siège est vacant depuis la démission, actée le 15 octobre, d’Hugo Prevost (La France insoumise, LFI), accusé de violences sexistes et sexuelles, mais l’épilogue officiel de la nouvelle investiture n’est toujours pas connu. Même si Lyes Louffok (LFI), parachuté depuis Paris, sera vraisemblablement le candidat du NFP lors d’une élection qui devrait se dérouler à la mi-janvier 2025, le récit des négociations qui ont présidé à cette probable investiture souligne les tensions qui irriguent l’alliance de gauche.
Premier épisode avorté : Lucie Castets, la candidate éconduite du NFP à Matignon, avait envisagé de se présenter. LFI, qui estime que cette circonscription lui est dévolue selon l’accord du NFP, était prête à soutenir sa candidature, mais si, et seulement si, elle acceptait de siéger, en cas de victoire, dans le groupe LFI à l’Assemblée nationale. Lucie Castets n’était pas d’accord, elle préférait siéger avec les Ecologistes qu’elle considérait comme « le groupe le plus représentatif de la diversité et de l’union de la gauche ». Elle a fini par renoncer.
Puis, le Parti socialiste (PS) local, soutenu par sa direction nationale, a affirmé vouloir maintenir la candidature d’Amandine Germain. La conseillère départementale avait été désignée quelques jours après l’officialisation de la démission d’Hugo Prevost. « Nous prônons plutôt une candidature locale qui est connue et en qui les gens ont confiance, plutôt qu’une candidature imposée ou parachutée de Paris, quelles que soient les compétences et les capacités du candidat », insistait, il y a encore quelques jours, Damien Perrard, secrétaire fédéral du PS isérois. « Depuis le départ [d’Hugo Prevost], on demande que cette circonscription soit renégociée avec LFI [dans le cadre de l’accord électoral du NFP], précise Pierre Jouvet, numéro deux du PS. Et qu’Amandine Germain soit la candidate du NFP car elle aura une meilleure chance de rassembler au second tour. »
Mercredi 30 octobre, les militants locaux socialistes, communistes, de Place publique, le mouvement de Raphaël Glucksmann, et de L’Après, mouvement des dissidents LFI, se sont accordés, lors d’une réunion boudée par les autres forces du NFP, sur le principe d’une candidature unique à gauche, tout en maintenant, pour les socialistes, leur soutien à Amandine Germain. « L’important c’est de gagner, et sans unité, on ne va pas y arriver », reconnaissait Emeric Vibert, responsable de la section grenobloise du Parti communiste.
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